Réunion publique 3 mai – comité local des soulèvements de la terre

Communiqué du comité local des Soulèvements de la terre :

Les Soulèvements de la terre débarquent à nouveau dans le pays de
Lorient pour une réunion publique de la saison 7 des SDT. Celle-ci se
tiendra le vendredi 3 mai à 18h30 à la Maison des Associations de
Lorient (5 Pl. Louis Bonneaud, 56100), Amphitéâtre n°003.

Au programme, une présentation en détail des grandes dates à venir par
des membres des Soulèvements venu.e.s pour l’occasion :

• 11 MAI RANDEAU FESTIVE ET DÉTERMINÉE POUR LA DÉFENSE DE L’EAU –
Puy-de-Dôme

• (Date à venir) GLACIER DE LA GIROSE : Dans les Alpes et les hauteurs
de La Grave

• 24-26 MAI STOP GREENDOCK : Île de France

• 8-9 JUIN A69 Acte 3 : Entre Castres et Toulouse

• 15 – 21 JUILLET : MOBILISATION INTERNATIONALE STOP MÉGA-BASSINES –
Village de l’eau – Marais poitevin & alentours

• 2-8 SEPTEMBRE 2024 DE LA VENISE VERTE À LA LAGUNE DE VENISE

A l’issue de cette présentation nous entamerons une discussion sur les
modalités afin de s’organiser depuis Lorient. Une brève annonce de
l’agenda provisoire des réunions et formations locales à venir pour la
saison 7 sera également faite.

Au plaisir de vous y voir nombreux.ses!

MOUVEMENTS TERFS ET EXTRÊME DROITE

Ces dernières années, les positions transphobes, les individu·es ou mouvements TERF (Trans Exclusionary Radical Feminist, en français : «féministe radicale
excluant les personnes trans») gagnent du regain et prennent de plus en plus de place sur le territoire français. A travers la sphère médiatique ou politique, les réactionnaires, identitaires, éco-essentialistes, femellistes, traditionalistes, et conspirationnistes, tentent d’infuser leur idéologie toujours plus nauséabonde. Qui sont-iels et quelles sont les visages du réseau transphobe ? Comment fonctionnent-iels ? Quels sont leurs liens avec l’extrême droite ?

Avant d’apporter quelques explications, voici une définition de l’abréviation TERF : groupes de femmes qui rejettent l’idée de la fluidité du genre et qui catégorisent les êtres humains en fonction du sexe qui leur est assignée à la naissance. Elles défendent des positions essentialistes, transphobes, et excluantes puisqu’elles refusent l’inclusion des femmes et hommes transgenres dans les espaces de non-mixité et s’opposent aux droits des personnes transgenres.

De la gauche confusionniste à l’extrême droite, les profils sont variés, pourtant, ils se recoupent facilement. Partons de cette gauche se revendiquant comme
éco- essentialiste.

En 2011, Deep Green Résistance (DGR), naît outre atlantique sous l’impulsion de Derrick Jensen, Lierre Keith, et Aris McBay. Cette organisation présumée «écologiste» appelle à la restauration des écosystèmes par une accélération de l’effondrement de la civilisation industrielle. DGR et ses théoriciens comme Jensen souhaitent participer activement à cet effondrement. L’organisation arrive en France en 2015, principalement grâce au blog de Nicolas Casaux, «Le Partage», et s’implante en Bretagne, à Rennes.

Casaux revendique l’influence de Jensen, ou des publications comme le podcast Floraisons. Sur «Le Partage», il rédige des articles sur JK Rowling, autrice
devenue porte-parole d’une idéologie transphobe, ou relaye des textes de Meghan Murphy.

Récemment, le 16 mars dernier, il faisait le parallèle ignoble entre nazisme et transidentité.

Est-ce si étonnant que cela lorsqu’on s’arrête sur la définition de l’essentialisme ? Pour Peter Gelderloos, activiste, théoricien anarchiste, et auteur : «Comme la
plupart des transphobes, Casaux adhère aux visions essentialistes de la nature et des corps». Ausma Zehanat Khan décrit dans The Unquiet Dead : «l’essentialisme dans ces deux formes est un élément clef du fascisme, il l’a notamment été dans le mouvement Völkisch, prémisse de l’idéologie Nazi. L’essentialisation des corps et de la nature tend à être utilisée dans des versions racistes et transphobes du féminisme.»

Le podcast Floraisons est une des principales plateformes de diffusion des idées transphobes de DGR et de Casaux. On y retrouve notamment la participation de Pièces et Mains-d’œuvre (PMO). Ce collectif isérois, crée originellement pour critiquer le complexe militaro-industriel, a dérivé vers l’homophobie et la transphobie.

Le sociologue Matthijs Gardenier souligne : «La critique de la technologie amène le courant anti-tech à s’inscrire dans une défense de ‘’la naturalité’’ dans ce qui concerne la contraception, la PMA, la GPA, etc. (…). Pièces et
Mains-d’Oeuvre, pourtant proche des milieux anarchistes et autonomes, se font le relais de thématiques proche des argumentaires de la Manif pour tous.»

Floraisons contribue également à la propagation des textes transphobes d’Andrea Dworkin ou de Janice Raymond. Iels soutiennent des personnalités les plus plus véhémentes et active de la transphobie au Royaume-Uni, comme JK Rowling, Julie Bindel, ou Maya Forstater.

D’autres invidivu·es se revendiquant de «gauche» n’hésitent plus à attaquer de front la communauté transgenre. Parmi elles, on retrouve Marie-Jo Bonnet, 75 ans, ex-militante de MLF (Mouvement de Libération de la Femme) et des Gouines Rouges (mouvement féministe lesbien).

Aujourd’hui, elle fait partie du conseil scientifique «L’Observatoire de la petite sirène». Une structure qui prétend être un lanceur d’alerte sur les mineurs trans. Cette organisation, en réalité, lutte contre les enfants et adolescentes transgenres et pour le familialisme hétéro. Mediapart avait déjà mis en lumière, dans un article, les positions transphobes et réactionnaires de cet observatoire.

Pour Stern, ex-FEMEN et fondatrice du mouvement des collages contre les féminicides, elle commence à être ouvertement transphobe début 2020 en réaction au slogan «Des sisters pas des cisTERF». En 2022, elle crée avec Moutot, la plateforme Femelliste, où elles déblatèrent leurs positions face à la transidentité.

Stern marque un virage identitaire en se rapprochant de Julien Rochedy, ex-conseiller politique du RN, fasciste, masculiniste, et soutient de Re-conquête. Cet individu est un ami proche de Loïk Le Priol, ancien militant du GUD, et assassin de Federico Martin Aramburu.

Moutot de son côté, fondatrice du compte « T’as joui ?», critique la contraception et soutient fidèlement le masculiniste suprémaciste blanc Jordan Peterson. Elle partage également les thèses de la conspirationniste transphobe américaine Jennifer Bilek.

En 2021, Moutot et une autre militante TERF étaient reçues en grande pompe par Marlène Schiappa, alors ministre déléguée chargée de la Citoyenneté. Elles avaient présenté un dossier au sujet des problématiques sur l’idéologie de genre reprenant les thèses préférées des TERF. Suite à son entrevue, Moutot annonçait sur ses réseaux avoir été «très bien reçue» et s’être «sentie écoutée» par Schiappa. Cette rencontre intervenait au moment même où le Sénat venait d’ajouter des amendements anti-trans dans la proposition de loi visant à interdire les thérapies de conversion.

Est-ce une simple coïncidence ? Au vu des positions de Moutot, il est légitime de se dire qu’elle représente la caution réactionnaire de l’exécutif macroniste, de la droite extrême, et de l’extrême droite.

En 2022, avec Stern, elles publiaient une nouvelle tribunetransphobe dans Marianne, en ciblant une affiche du Planning Familial : «Mme Élisabeth Borne, féministes, nous nous inquiétons de ce que devient le Planning familial». Rappelons tout de même à ses deux femellistes, qu’une des missions du PF est d’accompagner les personnes transgenres et non-binaires !

Si les idées réactionnaires et identitaires de Stern et de Moutot ne sont plus à démontrer, ils permettent à l’extrême droite politique et médiatique, d’occuper le
devant de la scène.

Le collectif Némésis, sous couvert de féminisme de droite, défend en réalité le modèle patriarcal. Il est proche notamment des journalistes d’extrême droite, Eugénie Bastié et Charlotte D’Ornellas. À l’automne 2022, cette dernière devait initialement débattre avec Moutot lors de la soirée de lancement d’Omerta, et à la suite de la vidéo «Trans» d’Amélie Menu (ou Pauline Fauré).

En faite, Moutot, on la retrouve un peu partout, du moment qu’elle peut déverser sa haine transphobe et graviter autour d’individues peu fréquentables.

En 2022, via l’association Régénère, du gourou sectaire Thierry Casasnovas (anti-IVG et complotiste), elle avait pratiqué du woofing dans sa ferme. Sur X, elle expliquait : «Curieuse que je suis, j’ai voulu voir par moi meme si j’allais me retrouver dans une secte ! Très déçue, je n’ai fait que récolter des tomates et des haricots verts !»
Pourtant, quelques mois après cet épisode, Casasnovas, youtubeur crudivoriste, est interpellé, après plus de 600 signalements à son sujets depuis 2016. Il est placé en garde à vue pour «emprise mentale», «exercice illégal de médecine», et «escroquerie».

Sur ses vidéos, Casasnovas promet qu’un bras amputé peut repousser après la digestion d’un jus, que manger cru soigne tout, de la boulimie au diabète, en passant par les cancers. Dans une vidéo, supprimé depuis, il déclarait : «Je suis intégriste au possible, traditionnaliste… J’ai l’air cool comme ça, mais c’est un cheval de troie.»

Visiblement, chez Moutot ou Stern, il est difficile de choisir ses fréquentations, entre identitaires, réactionnaires, traditionalistes, et complotistes.

Les partis politiques ne sont pas en reste, que cela soit chez Re-conquête ou chez le RN. Le 12 mars dernier, l’eurodéputée allemande, Christine Anderson, alliée du RN, se lançait dans une diatribe transphobe, approuvée par Jordan Bardella, tête de liste aux prochaines européennes. Pour rappel, Anderson est membre du parti allemand AfD, contre lequel plus de 1,4 million de personnes ont manifesté dans les rues, en janvier 2024.

Bien sûr, on n’oublie pas les traditionalistes de Civitas, de La Manif Pour Tous, avec en tête, Aude Mirkovic, connue pour ses prises de position contre l’avortement, le
mariage pour tous, la PMA, ou encore la transphobie.

Pour conclure, on vous invite à participer nombreux·ses, le 20 mars 19H, à la rencontre organisé par la CALE, intitulée Mouvements TERFS et extrême droite !

LA THALASSO C’EST TOUJOURS NON MERCI – RETOUR SUR LE 17 MARS

Ce dimanche 17 mars, près de 400 personnes se sont rassemblé·es à Kerguelen, sur la commune de Larmor-Plage, pour protester contre le projet de construction d’une thalassothérapie sur un terrain au bord de mer. Cette mobilisation fait suite à décision prise en réunion publique jeudi dernier avec 150 participant·es. Pour un dimanche, à peine trois jours après l’annonce du rassemblement, nous pouvons dire que ce rassemblement est une réussite.

Ce projet d’un autre temps doit être construit sur un terrain face à la mer, sur des terres agricoles. En plus d’être une aberration écologique et environnementale, ce projet soutenu par une majorité de politicien·nes du pays lorientais, risque d’employer de nombreux·ses travailleureuses précaires. En effet, sur l’ensemble des lieux gérés par le groupe Relais Thalasso, 48 emplois sont disponibles, dont 24 CDD. Soit une offre sur deux considérée comme précaire !

Face à Loher le maire de Lorient et président d’agglo, face à la préfecture et au promoteur, face à Valton maire de Larmor-Plage, face aux défenseureuses du projet, il faudra imposer un réel rapport de force pour que le projet soit abandonné. Tous les recours juridiques sont épuisés.

Il faudra être créatif·ve pour pouvoir construire une mobilisation large et plurielle, nous ne pouvons pas permettre le saccage par la bétonisation de notre côte.

Nous vous invitons à suivre @stop_thalasso_larmor_plage sur insta et à vous rendre aux prochaines mobilisations !

Constitutionnalisation de l’IVG, est-ce une victoire historique ?

Le lundi 4 mars, le Parlement français, député·es et sénateurices réunis en congrès à Versailles, votaient l’inscription de «liberté garantie à la femme d’avoir
recours à une interruption volontaire de grossesse» dans la Constitution. Les stations de radio, chaînes de télévision ou presses écrites, parlaient d’une «journée historique». L’acte paraît plus symbolique, mais est-ce suffisant ? Pourquoi ne parle-t-on pas de droit ? Qu’en est-il des hommes transgenres ? Quelles difficultés rencontrent les patient·es ? De nombreuses questions se posent.
Les premières versions du projet de loi prévoyaient d’intégrer le droit à l’IVG. Elle visait à garantir «l’accès effectif et égal au droit à l’interruption volontaire de
grossesse». Des versions retoquées à plusieurs reprises par le Sénat, majoritaire à la droite extrême et à son président, Gérard Larcher. C’est donc la troisième
tentative de rédaction des sénateurices qui a été adopté : «la loi détermine les conditions dans lesquelles s’exerce la liberté garantie à la femme d’avoir recours à une interruption volontaire de grossesse».
Pourquoi parler de droit est-il important ?
Si la Constitution parle de droit, alors l’État devra garantir le recours à l’avortement de façon égale sur son territoire, et dans les délais qui leur sont impartis. Il devra proposer un accès avec remboursement, pour assurer le principe d’équité d’accès au droit, et limiter les recours abusifs à la clause de conscience évoquée par les praticiens qui refusent de pratiquer l’IVG. De quoi filer des sueurs froides à la droite réactionnaire qui n’a cessé de casser le système de santé ces dernières années !
En parlant de liberté, qu’en est-il des hommes transgenres ?
En 2022, Aurore Bergé, alors députée macroniste, amende son projet de loi pour une constitutionnalisation de l’IVG. La formule «nul ne peut être privé du droit à
l’interruption volontaire de grossesse» devient «nulle femme ne peut être privée du droit à l’IVG».
Elle justifie l’utilisation du mot femme par la volonté d’éviter des avortements forcés. Est-il si compliqué de parler au sens large d’individu·es plutôt que d’exclure les hommes trans ? Si le texte garantit cette liberté aux femmes, une décision du Conseil d’État datant de décembre 2023 précise que la liberté de recourir à l’IVG doit s’étendre à «toute personne ayant débuté une grossesse, sans considération tenant à l’état-civil».
N’oublions pas que les conditions d’accès à l’IVG demeure fragile dans les faits ! Le recours à l’avortement, reste inégal selon le profil ou le niveau de vie sociale et
selon la disponibilité des structures près des lieux de résidence. Un rapport parlementaire de 2020 pointe des «infrastructures qui ne sont pas à la hauteur des besoins dans certains départements, ce qui engendre des inégalités territoriales qui sont difficilement acceptables». Elles ont pour conséquence d’allonger les délais de consultation et de rallonger le trajet des patientes.
Certain·es praticien·nes refusent toujours de pratiquer des IVG en invoquant la «clause de conscience». Le ministre de la Justice Eric Dupond Moretti déclare «La consécration de cette liberté n’emporte la remise en question d’aucune autre liberté, et notamment pas la liberté de conscience des médecins, des sages-femmes» et «cette liberté est totalement preservée» au sujet de la clause de conscience. E.D. Moretti défend donc ici la liberté d’empêcher ou de retarder l’IVG. En Italie dans les régions du sud, plus de 85 % de gynécologues refusent de pratiquer l’IVG en prétextant de cette clause de conscience, mettant en danger la vie de milliers de personnes.
Sur le territoire français, le délai qui s’écoule entre la première demande pour sa réalisation est en moyenne de 7,4 jours. Il «peut varier de trois à onze jours en moyenne selon les régions», soulignent les autrices du rapport parlementaire.
Ajoutons à cela la casse du système de santé et de l’hôpital public. Le Planning Familial, estime que, depuis quinze ans, de plus en plus de centres pratiquant
l’interruption volontaire de grossesse, ferment sur le territoire français. L’association a recensé la fermeture de 130 centres d’IVG ! Dans les zones rurales, le poids des déserts médicaux pèse également sur les avortements, et force les patient·es à se déplacer toujours plus loin.
La pénurie de pilules abortives est-elle toujours d’actualité ?
En 2023, plusieurs professionnelles de santé et de pharmaciennes avaient alerté sur la situation. L’interruption volontaire de grossesse médicamenteuse consiste à prendre à la suite deux médicaments : le mifépristone et le misoprostol. Sur le territoire français, ce sont ces deux seuls médicaments qui sont autorisés pour procéder aux IVG. Nordic Pharma est le seul laboratoire à pouvoir fournir ses pilules, essentielles pour avorter. L’Agence Nationale de Sécurité du Médicaments et des produits de santé (ANSM) avait déjà alerté en janvier 2023 sur de telles difficultés. « La situation n’est pas
exceptionnelle », déclare l’ANSM avant d’ajouter que le médicament est « régulièrement sous tensions », c’est-à-dire qu’il est disponible en stock relativement limité.
Aujourd’hui, la situation est stable, mais l’équilibre est précaire. La pilule abortive pourrait de nouveau connaître des problèmes d’approvisionnement !
La désinformation et propagande d’extrême droite, menacent-t-elles le droit à l’avortement ?
Dans un rapport publié avec l’Institute for Strategic Dialogue, la fondation des Femmes s’inquiète de l’efficacité offerte par les réseaux sociaux pour dissuader les femmes d’avorter. Sept ans après l’adoption par le Parlement d’une loi sur le délit d’entrave numérique à l’IVG, la désinformation et propagande d’extrême droite sévit toujours. Sur les réseaux sociaux, des pages anti-avortement, présentent de manière trompeuse, comme neutres, officielles, voire pro-IVG, des «témoignages non vérifiables, graphiques, études bidons, photos et vidéos culpabilisantes», avec un seul objectif : dissuader les femmes.
Parmi les contenus douteux, de fausses affirmations sur les effets secondaires de l’IVG ou des «descriptions erronées de la procédure d’IVG», énumère le rapport. Pour amplifier les messages anti-IVG, on retrouve des comptes liés à des organisations de défense des personnes en situation de handicap, des associations anti-LGBTQIA+ et opposées à la gestation pour autrui, des figures de la complosphère, des militantes chrétiennes, royalistes et d’extrême droite.
Les chercheuses de l’ISD ont ainsi constaté que des pages et groupes non-officiels de soutien au parti Re-conquête avaient joué un rôle clé dans cette amplification !
Les militants de cette désinformation n’hésitent plus à cibler les locaux du Planning Familial.
De plus, la montée des discours et de politiques réactionnaires voire fascistes alimentent les discours anti-IVG, rien n’est gagné par avance, rien n’est inscrit dans le marbre. L’IVG pourra toujours être remis en cause, comme aux États-Unis par exemple.
Alors bien sûr, on pourrait voir que tout est noir. Mais des avancées ont eu lieues depuis plus de 50 ans pour la législation et la constitutionnalisation de l’IVG, grâce à l’implication de mouvements féministes, comme le Mouvement pour la Liberté de l’Avortement et de la Contraception (MLAC), le Mouvement de Libération des Femmes (MLF), ou plus récemment avec le Collectif Avortement Europe, le Planning Familial, Nous Toutes, et les associations et collectif·ves LGBTQIA+.
Plus localement, à Lorient, des initiatives se mettent en place ou revivent. Dernièrement, le Planning Familial 56 en coopération avec Radio Balises, a enregistré deux premières émissions féministes, intitulée «Garcette». Enfin, le collectif Nous Toutes Lorient, après deux années de sommeil renaît de ses cendres. Deux membres du
collectif explique au Télégramme : «On souhaitait s’engager au niveau local, s’implanter dans une ville, pour une cause que l’on défend depuis des années : le
féminisme. Et les récents événements, les deux féminicides survenus à Lanester et Lorient, nous prouvent qu’il y a un vrai besoin local.»
Elles poursuivent : «L’association J’ai vu un documentaire, avec le planning familial, a récemment projeté le film «We are coming : chronique d’une révolution féministe». À la fin du débat, une personne a soulevé le fait qu’il n’y avait plus de collectif. On s’est rendu compte qu’il en manquait un pour faire de la sensibilisation aux violences sexistes et sexuelles (VSS) à Lorient.»
Pour conclure, on vous rappelle que ce vendredi 8 mars, les associations, collectif·ives, syndicats, et partis politiques, se mobiliseront à Lorient pour la Journée internationale des droits des femmes et des minorités de genre. Au programme : deux manifestations et un village revendicatif sur la Place Polig Montjarret.
Soyons nombreux·ses !