Manif festive au Faouët le 18 mai !

Depuis plusieurs mois, des collectifs, des associations environnementales, des riverain·es, ou des élu·es d’opposition, contestent la pertinence de cet investissement estimé autour de 10 millions d’euros. Ce projet, vieux de plus de 30 ans, qui en est à sa quatrième version, est porté par le département du Morbihan depuis les années 1990. D’un coût de 10 millions d’euros pour moins de 3km, il va détruire près de 2 ha de
zones humides, plus de 3 ha de prairies bocagères, 1,1 ha de boisements, 2 km de haies bocagères, ainsi que de nombreux habitats et espèces protégées. Les cours d’eau vont être reprofilés, les travaux prévus pour ce projet vont réduire les échanges entre écosystèmes, faire obstacle aux déplacements de la faune sauvage comme l’escargot de Quimper.

Ce gastéropode protégé est une espèce endémique franco-espagnole à aire disjointe. Une partie de ses populations vit dans le nord-ouest de l’Espagne et au sud-ouest de la France. L’autre se rencontre en Bretagne. Il apprécie les milieux forestiers humides et bien ombragés comme au Faouët. Sa coquille translucide laisse apparaître des tâches présentes sur son corps, et lui donne un aspect tigré. Il ne se reproduit qu’à partir de sa deuxième année et vit seulement entre 2 ans et demi à 3 ans ! La disparition des petits massifs boisés, la destruction des talus contribue sans cesse à faire disparaître son habitat. Le projet routier du Faouët entraînera la perte de son habitat et impactera en profondeur une surface bien plus conséquente ! Grand capricorne, reptiles, batraciens, ont été répertoriés sur le tracé. Sur place, un ancien élu d’opposition et militant complète au Ouest-France : « Une soixantaine d’espèces protégées ont été recensées ».

Rencontres avec les Soulèvements de la Terre à la Libraire Fracas

Deux semaines après la présentation de la saison 7, le comité local des Soulèvements de la terre · An Oriant, remet le couvert en organisant une rencontre et une discussion, le 16 mai prochain, autour du premier ouvrage des Soulèvements de la terre : « Premières secousses ».

En trois ans, le collectif s’est imposé, de manière rapide, comme l’un des principaux mouvements d’écologie politique. Assumant spontanéité, radicalité, et combativité avec les pouvoirs en place, il bouleverse les rapports de force jusqu’à infliger, en novembre 2023, un premier revers au ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin. En effet, les vagues de soutiens populaires et les actions juridiques ont fait annuler le décret de dissolution porté par le gouvernement et ses allié·es.

Avec créativité, des modes d’actions promouvant le désarmement (sabotage), de nombreux relais locaux et une volonté farouche de ne pas s’arrêter à la simple indignation, le mouvement a su créer des mobilisations inédites pour la défense de la terre et du vivant. Aux côtés de syndicats, de collectifs ou d’associations, les Soulèvements de la terre mobilisent des milliers de militant·es à travers le territoire.

Dans « Premières secousses », ils reviennent sur leur naissance dans les bocages de la Loire-Atlantique aux luttes contre les méga-bassines, s’opposent contre les ravages du maraîchage industriel et les carrières de sable à Saint-Colomban dans le pays de Retz, ou combattent le complexe agro-industriel représenté aujourd’hui par la firme Bayer-Monsanto.

En dernière page de couverture, pour conclure le livre, on retrouve ce résumé : « Au fil des saisons, nous avons formé des cortèges bigarrés, muni·es de bêches, de mégaphones et de meuleuses, vêtu·es de bleus de travail et de combinaisons blanches, escorté·es par des oiseaux géants… Nous avons traversé les bocages et les plaines, arpenté les vallées industrielles et le bitume des usines – et même frôlé les cimes alpines. Nous nous soulevons pour défendre les terres et leurs usages communs. Contre les méga-bassines, les carrières de sable, les coulées de béton et les spéculateurs fonciers, nous voulons propager les gestes de blocage, d’occupation et de désarmement, pour démanteler les filières toxiques. Nous nous soulevons parce que nous n’attendons rien de ceux qui gouvernent le désastre. Nous nous soulevons parce que nous croyons en notre capacité d’agir. »

Les Soulèvements de la terre poursuivent : « Depuis des siècles, du nord au sud, des mouvements populaires se battent pour défendre une idée simple : la terre et l’eau appartiennent à tous·tes, ou peut-être à personne. Les Soulèvements de la terre n’inventent rien ou si peu. Ils renouent avec une conviction dont jamais nous n’aurions dû nous départir. »

La rencontre aura lieu à la librairie Fracas (11 Rue Auguste Nayel à Lorient) et sera animée par le comité local et par deux membres des Soulèvements de la terre. Comme d’habitude, des ouvrages sont disponibles à la vente, n’hésitez pas. Soyons nombreux·ses !

Réunion publique 3 mai – comité local des soulèvements de la terre

Communiqué du comité local des Soulèvements de la terre :

Les Soulèvements de la terre débarquent à nouveau dans le pays de
Lorient pour une réunion publique de la saison 7 des SDT. Celle-ci se
tiendra le vendredi 3 mai à 18h30 à la Maison des Associations de
Lorient (5 Pl. Louis Bonneaud, 56100), Amphitéâtre n°003.

Au programme, une présentation en détail des grandes dates à venir par
des membres des Soulèvements venu.e.s pour l’occasion :

• 11 MAI RANDEAU FESTIVE ET DÉTERMINÉE POUR LA DÉFENSE DE L’EAU –
Puy-de-Dôme

• (Date à venir) GLACIER DE LA GIROSE : Dans les Alpes et les hauteurs
de La Grave

• 24-26 MAI STOP GREENDOCK : Île de France

• 8-9 JUIN A69 Acte 3 : Entre Castres et Toulouse

• 15 – 21 JUILLET : MOBILISATION INTERNATIONALE STOP MÉGA-BASSINES –
Village de l’eau – Marais poitevin & alentours

• 2-8 SEPTEMBRE 2024 DE LA VENISE VERTE À LA LAGUNE DE VENISE

A l’issue de cette présentation nous entamerons une discussion sur les
modalités afin de s’organiser depuis Lorient. Une brève annonce de
l’agenda provisoire des réunions et formations locales à venir pour la
saison 7 sera également faite.

Au plaisir de vous y voir nombreux.ses!

LA THALASSO C’EST TOUJOURS NON MERCI – RETOUR SUR LE 17 MARS

Ce dimanche 17 mars, près de 400 personnes se sont rassemblé·es à Kerguelen, sur la commune de Larmor-Plage, pour protester contre le projet de construction d’une thalassothérapie sur un terrain au bord de mer. Cette mobilisation fait suite à décision prise en réunion publique jeudi dernier avec 150 participant·es. Pour un dimanche, à peine trois jours après l’annonce du rassemblement, nous pouvons dire que ce rassemblement est une réussite.

Ce projet d’un autre temps doit être construit sur un terrain face à la mer, sur des terres agricoles. En plus d’être une aberration écologique et environnementale, ce projet soutenu par une majorité de politicien·nes du pays lorientais, risque d’employer de nombreux·ses travailleureuses précaires. En effet, sur l’ensemble des lieux gérés par le groupe Relais Thalasso, 48 emplois sont disponibles, dont 24 CDD. Soit une offre sur deux considérée comme précaire !

Face à Loher le maire de Lorient et président d’agglo, face à la préfecture et au promoteur, face à Valton maire de Larmor-Plage, face aux défenseureuses du projet, il faudra imposer un réel rapport de force pour que le projet soit abandonné. Tous les recours juridiques sont épuisés.

Il faudra être créatif·ve pour pouvoir construire une mobilisation large et plurielle, nous ne pouvons pas permettre le saccage par la bétonisation de notre côte.

Nous vous invitons à suivre @stop_thalasso_larmor_plage sur insta et à vous rendre aux prochaines mobilisations !