CHRONIQUE SUR LA RÉSISTANCE EN PAYS LORIENTAIS

2# DES BALBUTIEMENTS ET INITIATIVES AUX PREMIERS NOYAUX ORGANISÉS DE RÉSISTANCE EN PAYS LORIENTAIS

Du 17 au 25 juin 1940, l’Allemagne nazie envahit la Bretagne sans trop de difficultés. À cette époque, une partie de la région qui vote à droite fait-elle confiance au régime de Vichy ? Toujours est-il que dès l’été 1940, des hommes et des femmes, la plupart anonymes, se mettent en mouvement face à l’occupant nazi et ses allié·es.

Au début de l’occupation, de petits groupes se forment pour d’abord aidé des prisonnier·ères ou des blessé·es à l’hôpital à s’évader en leur fournissant des vêtements civils, faux papiers et planques. Par la suite, des filières de passage en zone sud, avec des relais amis se mettent en place. Ces initiatives sont les premières d’une longue série.

Du côté anglais, on se mobilise également. Pour des raisons géographiques et militaires, les côtes bretonnes détiennent une place importante dans les activités du renseignement britannique. Il comprend d’embléel’utilité des bateaux et des équipages de pêcheurs bretons. Entre fin 1940 et début 1941, des liaisons sont établies entre Penzance et la Bretagne.

Quelques dizaines de breton·nes accueillent ou relayent des agents envoyés sur place au péril de leur vie. Au cours des premières années de l’occupation, la Bretagne paye un lourd tribut. 

Plus localement, parfois, des hommes seuls occupent des positions stratégiques dans le renseignement et notamment à la base sous-marine de Lorient.

Les premiers sabotages et attentats face à l’ennemi nazi naissent dès septembre 1940. Le 17 septembre, Marcel Brossier est le premier breton fusillé pour sabotage de « câbles téléphoniques ». Les coupures électriques, premiers types de sabotages, sont plus facilement réalisables, si bien que 18 sabotages ont lieu entre l’été 1940 et fin juin 1941 dans le Morbihan.

Les premiers attentats contre l’occupant sont perpétrés. Fin 1940, trois soldats nazis sont tués à Lorient. Des incendies s’allument un peu partout dans le département où un train nazi déraille à Quiberon le 10 janvier 1941. De nombreuses formes de résistance se mettent en place. 

À Lorient, des manifestations publiques se produisent au printemps 1941, à la suite d’initiatives locales.

Le 20 mai, une diffusion de tracts (surtout à l’arsenal) provoque une manifestation contre le collabo Pétain. 3 000 personnes défient les barrages collaborationnistes et nazis. 

La répression qui s’abat sur tous·tes celleux qui s’opposent publiquement à l’occupation va renforcer les actions directes. Rixes et bagarres avec des occupants éclatent fréquemment. Les premiers fusillés le sont à la suite de ces accrochages. Le 22 mai 1941, un jeune pêcheur de Plouhinec, Louis Larboulette, est fusillé à Vannes pour avoir porté un coup de baïonnette à un soldat nazi.

Les contours de la Résistance se dessinent autour du renseignement, d’initiatives locales et des premiers attentats ou sabotages. En Bretagne et à Lorient en ce qui nous concerne plus particulièrement, un point important va faire basculer la Résistance dans les premiers noyaux structurés. Un tournant majeur s’opère le lundi 20 octobre 1941 à Nantes.

Il est 7h45, lorsque qu’un commando composé de trois résistants communistes, Gilbert Brustlein, Marcel Bourdarias et Spartaco Guisco, abattent le chef de la Kommandantur nantaise, Karl Hotz.

Informé de l’attentat, Hitler exige des représailles immédiates et l’exécution de 100 à 150 otages. Le gouvernement collaborationniste de Vichy est mis à contribution pour fournir une liste d’otages. Il donne les noms de 27 responsables syndicaux et militants communistes qui sont fusillés.

Les nazis actent également l’exécution de 16 otages détenus à Nantes. Ce sont des anciens combattants, des jeunes membres de réseaux de résistance, des communistes ou d’anciens membres des Brigades Internationales. Ils sont fusillés par petits groupes sur le champ de tir du Bêle. Enfin, cinq autres résistants nantais emprisonnés au fort de Romainville près de Paris sont fusillés au Mont-Valérien. Nous ne les oublions pas !

La fusillade des 50 otages (en réalité 48) provoque un choc dans l’opinion. C’est un tournant très défavorable pour les vichystes et leurs soutiens.

Le Parti Communiste français est à cette époque le seul parti politique à s’être réorganiser clandestinement.

En Bretagne-Sud, si l’arrestation du responsable régional Alain Le Lay, met à mal le PC français en novembre 1941, la Résistance communiste connaît un certain essor en 1942. A la fin du mois de février 1942, plus d’une vingtaine de groupes d’action sont constitués. Ils ont pour responsables de jeunes lorientais, de syndicalistes chevronnés comme, et de républicains espagnols. En mars 1942, des triangles urbains sont lancés dans le pays lorientais. 

A l’origine de ses triangles, on retrouve, Albert Le Bail et Jean-Louis Primas, tous deux lanestériens. Ils sont épaulés par le responsable des communistes espagnols, Ramо́n Garrido Vidal. Ensemble, ils disposent d’une trentaine de membres actifs dans plusieurs triangles du pays lorientais.

Appelés « Troïka » par les nazis, les triangles possèdent une seconde structure pour les actions plus offensives. 

Des groupes d’action immédiate se constituent. Le pays lorientais devient le théâtre d’une véritable guérilla urbaine. Le harcèlement dure toute l’année 1942, mais il est particulièrement réussi entre mars-septembre 1942, et ce, malgré l’arrestation d’Albert Le Bail le 13 juillet 1942. De nombreux attentats obtiennent des résultats significatifs.

Couplés à la propagande opérée par la distribution de tracts, les triangles procèdent à des incendies, à des attentats contre des établissements fréquentés par les allemands, ou à des dynamitages de lignes électriques. Outre l’intérêt d’aguerrir les membres de l’organisation, ces actions prouvent aux habitantes l’existence d’une Résistance active. Le pays lorientais constitue en ce sens une excellente caisse de résonance régionale.

En avril 1942, en Finistère-sud, c’est à nouveau le principe des triangles qui est retenu par Jean-Louis Primas. Accompagnés par Eugène Le Bris et Georges Abalain, ils s’emparent de plusieurs dizaines de kilos d’explosifs à la firme Heller près de Quimperlé.

Comment un triangle fonctionne-t-il ? Le chef du triangle conduit l’action principale en bénéficiant de l’appui direct de l’un de ses camarades placé en position dite de « première protection ». La couverture, « deuxième protection », protège le dispositif principal en assurant le guet ou la défense armée lorsque cela est nécessaire.

Les autorités vichystes ainsi que les Allemands prennent toute la mesure du danger représenté par ce harcèlement urbain. Dans une ville clé du dispositif stratégique nazi, l’organisation communiste doit être neutralisée. En juillet 1942 puis en janvier 1943, les fondateurs de ces triangles sont arrêtés. Albert Le Bail décède en déportation et Primas est fusillé au Mont-Valérien le 17 septembre 1943 avec plus d’une quinzaine d’autres résistants communistes.

« Ils sont tombés en chantant, et en se tenant par la main »

CHRONIQUE SUR LA RÉSISTANCE EN PAYS LORIENTAIS

1# LA RETIRADA ESPAGNOLE

Le 26 janvier 1939, Barcelone, dernier bastion républicain, tombe aux mains des franquistes, aidés par les nazis allemands et les fascistes italiens. La chute de Barcelone entraîne avec elle un exode massif de centaines de milliers de combattant·es républicain·es et autant ou presque de civil·es vers la frontière française en janvier et février 1939. Prises sous le feu, les bombardements, et les mitraillages de l’aviation franquiste, iels transitent via les Pyrénées par les cols du Perthus et des Balistres principalement. Ce repli, qui est la quatrième vague de la « Retirada » (la retraite), est de loin la plus importante : 500 000 réfugié·es, dont 300 000 milicien·nes.

La frontière est ouverte pour les civil·es, mais les combattants et hommes en âge de porter une arme sont cantonnés aux portes de la France.

Sous la pression diplomatique internationale, elles s’ouvrent le 5 février 1939. Désarmés à leur arrivée en France, ils sont escortés vers des camps improvisés sur les bords du Roussillon : Argelès-sur-Mer, Barcarès, et Collioure. 

Parmi eux, on retrouve Ramón Garrido Vidal, militant du Parti Communiste espagnol (PCE), qui va jouer un rôle majeur dans les premiers noyaux organisés de la Résistance lorientaise.

Ramón est retenu prisonnier entre les camps de concentration d’Argelès-sur-Mer et de Barcarès.

Théorisés un avant, en 1938, par le gouvernement Daladier, les camps de concencentration sont construit quelques jours avant l’arrivée massive et sous-estimée des réfugié·es. Les conditions de vie sont précaires et âpres. Après plusieurs semaines de chaos, les tentes de fortunes plantées dans le sable laissent place aux baraquements construits par les réfugié·es.

Dans les camps, l’isolement, l’humiliation, la terreur du gouvernement Daladier et l’inaction forcée sont leur quotidien. Tout au long de l’année 1939, l’État français encourage les réfugié·es à se faire rapatrier. Harcelé·es par des tournées d’inspection ou des campagnes d’affichage, iels sont contraint·es à quatre choix : le retour en Espagne, un nouvel exil, l’embauche à l’extérieur ou l’engagement militaire.

À partir de mai 1939, le gouvernement Daladier, met en place les Compagnies de Travailleurs Étrangers (CTE). La plupart du temps, les « travailleurs » sont enrôlés de force, mis à disposition des entreprises travaillant pour la défense et en prévision de l’invasion nazie.

Malgré les difficultés, Ramón Garrido Vidal ne va pas oublier ses premiers engagements face au franquisme. Au début de l’année 1940, il devient responsable de plusieurs baraques de prisonniers puis membre de la Commission d’information du camp d’Argelès.

À la suite du lapinage de l’État français en juin 1940, le régime de Vichy qui est traditionaliste, xénophobe et antisémite, prend la succession. Il nomme à sa tête le collabo Philippe Pétain. Les CTE sont transformées en Groupe de Travailleurs Étrangers (GTE). Ce changement dans la loi permet aux collaborationnistes de contrôler et surveiller plus facilement les réfugiés espagnols. Des fiches individuelles sont établies avec la mention « S/zone occupée ». À cette époque, les réfugiés espagnols constituent la très grande majorité des effectifs.

En janvier 1941, la compagnie de Ramón est envoyée à Elne pour combattre les dégâts d’une inondation. Il est responsable d’une dizaine d’autres groupes du coin.

Le 30 juillet 1941, son groupe est livré aux nazis par les gendarmes français qui collaborent avec complaisance. Le transport en zone occupée est assuré par les forces de l’ordre françaises. Avant leur arrivée, les identités sont vérifiées par les services nazis.

Ramón se retrouve en Bretagne, à Brest, où il va travailler de force pour l’Organisation Todt. L’OT est chargée de construire cinq bases pour submersibles, de Brest à La Rochelle. Elle applique les ordres du nazi Karl Dönitz, commandant de la flotte sous-marine et futur successeur annoncé du IIIe Reich après la mort d’Hitler.

À Brest, de nombreux espagnols sont tués. Le militant communiste espagnol devient rapidement le responsable clandestin du camp. Il organise les premiers groupes armés espagnols de Brest et assure la diffusion de tracts dans la population ainsi que parmi les occupants (tracts en langue allemande).

C’est à partir de cette période que le périple breton de Ramón va prendre une nouvelle tournure.

En janvier 1942, la direction du PCE lui ordonne de quitter Brest pour rejoindre Lorient.

Il a pour mission de prendre la responsabilité du travail politique parmi les espagnols, structurer la Résistance locale, le tout en restant responsable de Brest. Ce qu’il fait après plusieurs allers-retours entre Brest et Lorient, sans papier et avec peu d’argent.

Son abnégation va payer et permettre aux premiers noyaux organisés de la Résistance lorientaise de naître. En lien avec Jean-Louis Primas, militant communiste et antifasciste, ancien combattant des brigades internationalistes, il se charge de la formation des groupes de combat et de sabotage du pays lorientais.

Ramón loge au 73, Rue Ratier avec Iñigo Portillo Pastheuros. Au côtés de Juan Sanchez Castillo, Maurice Theuillon, Georges Le Sant, Albert Le Bail, Jean-Louis Primas, Roque Carrion, et bien d’autres, il va combattre l’occupant nazi à Lorient !

TRANSIDENTITÉ ET TRANSPHOBIE : RÉFLEXION AVEC DES MILITANT·ES TRANS DU PAYS LORIENTAIS

Dans le cadre du Mois du genre, nous allons évoquer deux sujets particulièrement importants, la transidentité, un chemin encore semé d’embûches, et la transphobie, attisée depuis de nombreuses années par des discours réactionnaires et haineux de certaines sphères de la gauche bourgeoise à la fachosphère.
En février 2010, le ministère de la Santé publie au Journal officiel un décret qui retire « les troubles précoces de l’identité de genre » de la liste des affections psychiatriques. L’Etat français devient ainsi le premier pays du monde à franchir ce pas, un espoir pous tous·tes. Il faut neuf ans pour que l’Organisation Mondiale de la Santé, l’OMS, suive le même cheminement.
Si en théorie, le décret s’applique, en pratique, il n’est toujours pas évident de trouver des praticien·nes compréhensif·ves. Énormément de médecins ou d’endocrinologues demandent toujours un suivi psy, « c’est pathologisant au possible » nous explique un·e militant·e lorientaise qui a entamé son parcours de transition.
Iel poursuit en soulignant qu’il « faut souvent se justifier sur le vécu, répondre à des questions intrusives, et quand obtention d’un rendez-vous médical, on sous-dose les hormones pour les femmes trans ». Les gynécologues ou urologues restent maintes fois inaccessibles. Bien sûr, il existe des initiatives et des sites qui répertorient les 
professionnel·les de santé LGBT-friendly, mais cela reste minoritaire dans les petites et moyennes villes.
Iel poursuit en expliquant que très souvent « il faut se justifier auprès des institutions pour changer de prénom ». Le discours dominant pousse encore énormément vers une transition par l’appareil d’État et par une forte pathologisation de la transidentité, obligeant les adelphes à s’astreindre au système qui les oppresse.
En rédigeant cette publication, en questionnant les personnes qui suivent une transition, nous avons écouté des voix teintées de sincérité, qui luttent pour un monde sans exploitation ni oppression.
Iels se battent pour le remboursement intégral par la sécurité sociale de tous les frais liés à la transition, le changement d’état-civil sur simple demande, la PMA vraiment pour tous·tes, l’arrêt des mutilations sur les enfants intersexes, et de manière générale contre les LGBTIphobies.
Où que ce soit, ce chemin est semé d’embûches, médicalement et institutionnellement, tout comme il l’est physiquement et économiquement. Alors lorsque Maud Royer, présidente de l’association féministe Toutes des Femmes, et autrice, est venue à Lorient, le jeudi 20 mars, elle a apporté un soutien optimiste. La militante et plaideuse pour les droits des femmes, des personnes trans et lesbiennes, était présente pour discuter avec une vingtaine d’étudiant·es, de militant·es trans et féministes.
Pendant un peu plus d’une heure, elle a échangé sur son dernier ouvrage, le Lobby Transphobe. Elle y décrypte l’offensive réactionnaire transphobe inédite qui sévit en hexagone depuis de nombreuses années attisées par la droite, l’extrême-droite, et les mouvements transphobes.
Appelant à déconstruire les idées reçues tout en se basant sur son parcours militant, Maud rappelle que cet ouvrage est « plus une analyse politique », lancée au cours de l’été 2023.
Les offensives anti-trans en Hongrie ou aux Etats-Unis se multiplient, sous la coupe de deux présidents d’extrême-droite, et attaquent chaque jour les mouvements queers ou criminalisent les militant·es. En août 2024, la Géorgie adoptait une loi homophobe. Le lendemain, la plus célèbre femme trans, Kesaria Abramidzé était retrouvée morte, tuée probablement par son compagnon.
L’apanage de la transphobie ne s’arrête cependant pas aux portes de la droite. À gauche, une minorité de féministes ainsi que quelques psychanalystes s’emparent également du sujet, menant ainsi une offensive anti-trans, soi-disant à des fins féministes ou enfantistes.
Les TERF (Trans Exclusionary Radical Feminism), bien que majoritairement hétérosexuelles, n’hésitent pas à instrumentaliser les lesbiennes à coups de phrases telles que « les lesbiennes n’aiment pas les pénis » pour exclure davantage les femmes trans y compris dans les espaces queers. Fatalement, les femmes trans sont privées de leur féminité, traitées comme des hommes déguisés en femmes pour assouvir leurs prétendus fantasmes et infiltrer les milieux exclusivement féminins. Pourtant, les femmes trans subissent tout autant de misogynie, si ce n’est plus, car elles subissent aussi de la transmisogynie que les femmes cis.
Pourtant, il ne faut pas perdre espoir ! Dans cette période qui peut paraître « incertaine, sur une ligne de crête » selon Maud Royer, il subsiste des alternatives viables : de la pair-aidance à l’auto-détermination, en passant par les comportements alliés. La pair-aidance offre un soutien précieux par celleux qui ont vécu des réalités similaires et qui sont plus avancé dans leur propre cheminement.
L’auto-détermination renvoie à la possibilité, pour une personne trans, de changer le sexe figurant sur ses papiers d’identité par une simple déclaration publique, sans avoir à le justifier par un avis médical ou apporter une quelconque preuve de ce changement. Les comportements alliés, nous semblent plus que cruciaux, car oui, nous soutenons, à La Combative, les personnes de différentes orientations sexuelles, identités et expressions de genre pour contribuer à leur bien-être et à une plus grande acceptation de leurs réalités.
Enfin, l’antifascisme, dont les comportements alliés, doivent se renforcer avec la présence dans les luttes des personnes trans. Elle est une force motrice pour nos combats communs !

22 MARS : VÉLORUTION DANS LES RUES DE LORIENT !

Le samedi 22 mars, à partir de 14 h, le Collectif Lorient Agglo À Vélo (CLAAV), organise une vélorution (itinéraire de 11 km) dans les rues lorientaises, pour indiquer les aménagements dangereux, parce qu’à vélo, notre sécurité n’est pas en option !

Le collectif explique qu’à « Lorient, beaucoup trop d’aménagements sont dangereux ne permettent pas de circuler à vélo de manière sûre. Beaucoup de Lorientais et de Lorientaises, qui voudraient se déplacer à vélo, sont obligés de choisir un autre mode de transport, car ils ne se sentent pas en sécurité à bicyclette ». Pire, de nouveaux aménagements en cours de réalisation, comme l’avenue Jean-Jaurès ou le parc Jules Ferry, au niveau des arcades, ne prennent pas du tout en compte les déplacements à vélo.

Le CLAAV conclut son communiqué en rappelant que « c’est une aberration pour une ville qui se présente comme pro-vélo ».

La vélorution empruntera la rue de Belgique, la rue Foch, la rue de Merville ou le rond-point de la Découverte. Le départ se fera à la Place de l’Yser (dans le quartier de Kerentrech) à 14 h, et se terminera, Place Polig Monjarret vers 15h30.

Nous appelons nombreux·ses de nos abonné·es qui circulent en biclou à rejoindre la vélorution. Rendons-nous visibles, faisons-nous entendre !

 

Pour aller plus loin :

Enquête en cours sur le baromètre des villes cyclables (on vous invite à participer)

Site du CLAAV (Collectif Lorient Agglo À Vélo)

QUE RESTE-T-IL DE NOS LIBERTÉS FONDAMENTALES FACE AU FASCISME ?

Depuis le dimanche 2 mars, de nombreuses réactions d’organisations fleurissent un peu partout suite à la manifestation antifasciste et antiraciste organisée à Lorient : « Par le climat de violence créé par ce type de provocation, c’est l’exercice même de la liberté fondamentale de manifester qui est atteint. Or les atteintes aux libertés fondamentales sont, justement, ce qui caractérise le fascisme », ou encore « L’atteinte aux libertés fondamentales est le marqueur du fascisme ».
Très souvent, les mots « libertés fondamentales » et « fascisme », reviennent à de multiples reprises dans les différents communiqués. Juridiquement, les libertés fondamentales sont l’ensemble des droits primordiaux pour l’individu·e, assurés dans un État de droit et une démocratie.
Cette définition est intéressante, et elle est le point de départ de ce que nous allons dérouler par la suite.
Dans son ouvrage, Dissoudre, Pierre-Douillard Lefèvre explique ceci : « Il n’y a pas de passage soudain entre un régime considéré comme démocratique et une dictature, mais une infinité de nuances, un processus de transition, dont le curseur dérive progressivement ». Il souligne, qu’à de nombreuses reprises, il a dévié au cours de ses vingt dernières années : rejet du résultat sur le référendum de la Constitution européenne, écrasement policier des quartiers populaires suite à la mort de Zyed et Bouna, vote devenu accessoire puisqu’il suffit de diriger par l’article 49-3, appel à un coup d’État d’anciens généraux dans un journal d’extrême droite, blocus du Parlement par des syndicats d’extrême droite policier, etc. La liste est longue, et elle aurait déjà dû révolter dans un pays où on clame les libertés fondamentales ! 
Régionalement, un syndicat étudiant lorientais se voit visé par une arme à feu, des milices d’extrême droite se forme en dehors de tout droit. À Lorient, une milice raciste pourchasse des personnes racisées en juin 2023, sans être inquiétée. Pire encore, elle est soutenue par des politicien·nes de droite et d’extrême droite.
Ces derniers jours, à Rennes, Yovan Delourme, dit « Le Jarl », et sa petite équipe s’affranchissent de toute règle, pour frapper ou gazer la jeunesse antifasciste.
À quel moment les organisations qui ont rédigé un communiqué suite au 2 mars ont-elles réagi sur ses faits ?
Pierre Douillard-Lefèvre souligne que « nous assistons, abasourdis, à l’assemblage des pièces d’un funeste puzzle ».
Les droits primordiaux pour l’individu·e et la liberté d’expression, sont quant à elleux sérieusement menacé·es depuis la nomination de Macron. En décembre 2020, lors d’une manifestation contre la Loi Sécurité Globale, Adrien Adcazz, reporter depuis 3 ans (statut pigiste), accrédité pour médias QG, passe environ 34 heures de garde à vue dans un commissariat parisien. Le mardi 19 septembre 2023, à 6 h du matin, c’est au tour d’Ariane Lavrilleux, journaliste pour Disclose.
Son domicile est perquisitionné de fond en comble par des agents du renseignement français, équipés de matériels ultras-sophistiqués. Elle passe 39 heures en garde à vue. Ceux-ci ne sont que deux exemples parmi tant d’autres, malheureusement sous-médiatisés.
Les derniers espaces de libre expression sont censurés, chaque contestation d’ampleur est muselée comme lors des révoltes populaires en 2023 ou le soulèvement kanak. Les réseaux sociaux n’hésitent plus à rémunérer des influenceureuses pour discréditer la colère, ni à censurer massivement les appels à la révolte et manipuler les algorithmes. Il n’y a plus rien à envier à la junte birmane, au Kazakhstan ou à la Biélorussie.
Alors oui, l’idée selon laquelle toute atteinte aux libertés fondamentales relève du fascisme est un raccourci simpliste. Le fascisme théorise un projet de société, issu du « grand remplacement ». Il ne se définit pas uniquement par l’usage de la force, mais par un projet autoritaire, un culte du pouvoir et une négation systématique de vos droits.
Assimiler les actes de contestation du 2 mars, revient à nier la multiplication des stratégies et disqualifie toute action qui ne se conforme pas à l’antifascisme 
institutionnel. Intégrer que l’antifascisme est fasciste fait partie de la rhétorique d’extrême droite. Nous condamnons les communiqués des organisations qui ont évoqué cela !
Nous concluons par ce qui suit. En parcourant l’ouvrage de La Horde, 10 questions sur l’antifascisme, et le chapitre « La défense de la démocratie ? », voici une première réponse : « Il n’est pas inutile de rappeler que le fascisme en Italie comme le nazisme en Allemagne ne sont pas arrivés au pouvoir par la révolution ou un coup d’État, mais bien par la voie démocratique. Quant à l’extrême droite contemporaine, elle a montré qu’elle s’accommodait fort bien du système démocratique, et inversement que la social-démocratie n’avait pas de difficulté particulière à intégrer des idées d’extrême droite. Les politiques sécuritaires et migratoires des trente dernières années, menées par des gouvernements se disant de gauche ou de droite, en sont la meilleure preuve ».
Soyons clair·es, lorsqu’il sera nécessaire de faire barrage face à la sociale-démocratie, la macronie, et l’extrême droite, il sera important de le faire institutionnellement et dans l’espace public, car leurs visions n’est, sans nul doute, la votre !
La Bretagne est antifasciste ! Amitiés aux organisations qui ont choisit les mots et maux incorrects !

ALGUES VERTES : LE PORT DE LORIENT EN VERT POUR DÉNONCER L’AGRO-INDUSTRIE

Le samedi 22 février, aux alentours de midi, plusieurs dizaine de militant·es écologistes ont mené une action spectaculaire dans le bassin à flot de Lorient. De la fluorescéine représentant les algues vertes, s’est répandue dans l’avant-port. Régulièrement utilisée en ophtalmologie ou pour repérer les réseaux d’eau, tracer les cours d’eaux souterrains, et localiser les fuites, elle est inoffensive pour l’environnement.

Mais alors pourquoi viser le port de Lorient ? Car c’est la porte d’entrée de l’agro-industrie bretonne. Ici, débarquent plus de 892 000 tonnes de nourriture importée dont la plupart sont génétiquement modifiées.

Cette action, guidée le même jour par l’ouverture du salon de l’agriculture à Paris, dénonce l’agro-industrie, responsable de la prolifération des algues vertes via le nitrate. Produit à 94 % par l’agriculture, le nitrate est présent dans les engrais utilisés pour les cultures et dans les déjections animales issues de l’élevage intensif. Si son taux est anormalement haut, il ne faut pas oublier que la Bretagne et ses fermes-usines contiennent près de 7 millions de porcs, 950 000 bovins, et 83 millions de volailles.

Les algues vertes se nourrissent donc du phosphore et de l’azote directement issus des nitrates. En pourrissant sur le trait de côte breton, elles dégagent du sulfure d’hydrogène, potentiellement mortel. Chaque année 2 000 hectares d’algues vertes souillent notre littoral, asphyxiant mortellement la faune ou la flore, provoquant le décès suspect de travailleureuses comme Thierry Morfoisse en 2009 et d’habitant·es.

En réaction à cette action, Fabrice Loher, maire de Lorient a pris la parole sur les réseaux sociaux : « Que dire de cette action militante écologiste radicale ? La bêtise n’a décidément plus de limite. Il va être temps de dire stop à ces activistes salonards ». Rappelons tout de même que ces mêmes militant·es écologistes n’ont pas connu le luxe des bureaux feutrés de l’Hôtel Roquelaure, lieu du ministère de la Mer et de la Pêche.

Puisque ces 2 000 hectares ne suffisent pas assez, les militant·es écologistes ont coloré 0,02 % en vert fluo face à l’inaction étatique et pour exiger l’abandon de la « Pig and Run ».

La future course à pied du lobby porcin, doit être annulée ! Une pétition lancée le 19 novembre 2024 et qui appelle à ce boycott, rassemble plus de 35 000 signatures (pour signer, c’est par ici).

À l’issue de cette action, vers 13h, trois personnes sont interpellées puis deux sont relâchées dans la demi-heure suivante du commissariat lorientais. La dernière personne entendue en audition libre, sortira 1h30 après. Nous dénonçons, ici, le fichage et la criminalisation du mouvement écologiste. Nous apportons notre soutien à la lutte en vous rappelant, que le 28 juin prochain, un grand rassemblement festif se tiendra à Lorient.

PROJECTION CINÉ FRITES : NOUS SOMMES DES CHAMPS DE BATAILLE

Mathieu Rigouste, sociologue, essayiste, chercheur et militant, est l’auteur de nombreux ouvrages de recherche critique sur l’ordre sécuritaire (cf. : La domination policière, La police du futur, Guadeloupe mai 1967 – Massacrer et laisser mourir, …).
Dans le film documentaire, Nous sommes des champs de bataille, qu’il vient de réaliser, Mathieu s’invite au salon de l’armement Milipol, et rend compte au travers d’interviews, de la manière dont l’État Français collabore avec les fabricants d’armes pour accroître leurs profits mortifères.
Le film est un va-et-vient entre deux réalités parallèles. Celle du business de la violence, se moquant de la souffrance humaine, mettant au premier plan le sécuritaire, et utilisant la population comme laboratoire d’expérimentation d’armes. Celle de femmes qui témoignent de la douleur de la perte d’un être proche, ou de la souffrance vécue quotidiennement par celleux qui, dans les quartiers populaires, subissent les discriminations.
Des paroles bouleversantes et des regards troublés par l’ombre de la mort qui les a touchées de près.
Entre émotion suscitée par les images de celleux qui luttent pour que justice soit faite, et froideur des interventions techniques, l’Etat français se vante des mérites de la reconnaissance faciale et des armes de guerre.
Du tout sécuritaire, qui en somme a pour but ultime le contrôle des populations, ici et ailleurs.
Une projection publique, (cagnotte à prix libre, prévoir de l’espèce), se tiendra au Concept Tiers-lieu, 36 Rue de Kerjulaude, à Lorient, le Samedi 22 février à 19h. Infokiosque et stickers de la CALE (Collectif Antifasciste de Lorient & Environs). Petite restauration et boissons sur place.

Retrouvez toutes les informations sur le site du film : https://noussommesdeschampsdebataille.net

GRANDE MANIFESTATION RÉGIONALE ANTIFASCISTE – LORIENT DIM 2 MARS 2025

À l’appel du Front Antifasciste Lorient

 

L’extrême-droite Lorientaise agit en toute impunité ! Plusieurs évènements violents ont eu lieu depuis 2022 :

-Agression de syndicalistes avec arme à feu en marge d’une manifestation.

-Menace de mort avec arme à feu sur un syndicat étudiant.

-Tentative d’attaque aux abords d’un bar où se tenait une réunion d’écologistes.

-Divulgation d’identités, de photos et harcelèment de militant·es sur les réseaux sociaux.

-Tags haineux, discriminatoires et suprémacistes à l’UBS et sur les murs de Lorient.

-Tags haineux avant la Pride de Lorient.

-Intimidations dans la rue de militant·es.

-Pressions sur des lycées et des associations pour censurer des évènements scolaires.

-Montée de groupuscules fascistes qui s’organisent pour de l’action violente.

 

Face à la montée grandissante de l’extrême-droite dans le pays de Lorient, nous avons décidé de nous organiser sous différentes formes :  création de deux collectifs antifascistes depuis 2021, création d’un front commun antifasciste au début de l’été 2024, rassemblement des dizaines d’organisations politiques, syndicales, de collectifs et d’association lorientaise.

La montée de la violence d’extrême-droite à Lorient s’inscrit dans un contexte national mais aussi international où la percée et la banalisation du fascime opèrent depuis plusieurs décennies.  Entre 2000 et 2023 de nombreux partis d’extrême-droite ont émérgé et gagné en popularité. Récemment au niveau international, Donald Trump a été réelu pour un second mandat, soutenu par les géants de la tech. L’Europe n’échappe pas à la règle : en Italie avec Giorgia Meloni et en Hongrie avec Viktor Orban l’extrême-droite perce dans les urnes et arrive au pouvoir.

En France aussi, les politiques gouvernementales dictées par le capital ont besoin d’accroitre l’austérité et d’amplifier les pratiques autoritaires contre les exploité·es et les opprimé·es. Soutenue par un Président sans limite, la répression des mobilisations a multiplié les mutilé·es et les éborgné·es. Destruction des services publics et de l’environnement, transphobie, validisme, racisme d’Etat, obsession de l’immigration, islamophobie, néocolonialisme, politique impérialiste sont à l’agenda du gouvernement. Battus dans les urnes, censuré une première fois, le macronisme cherche son salut du côté de l’extrême droite qui accroit ainsi sa pression idéologique et politique. Des lois réactionnaires, liberticides et racistes sont votées avec l’appui du RN. Le paysage médiatique quand à lui est submergé par les discours haineux et fascisants, avec l’appui de quelques milliardaires. Des plateaux TV aux réseaux sociaux, des paroles nauséabondes légitimant les pires horreurs sont martelées toute la journée. Les lignes sont brouillées, les théories d’extrême-droite sont maintenant reprises au plus haut du gouvernement.

Nous sommes convaincu·e·s que la réponse à la montée de l’extrême-droite réside dans un combat  pour plus de justice et d’égalité sociale, pour toutes et tous. Car si il y a bien une chose que nous a démontré en juin dernier la mobilisation populaire et ce malgré la non prise en compte de nos aspirations, c’est qu’ensemble nous étions capables de nous organiser.

C’est pourquoi nous vous donnons rendez-vous le dimanche 2 mars 2025 à 14h30 sur le parvis du lycée Dupuy de Lôme à Lorient, pour une grande manifestation unitaire antifasciste régionale, pour défendre une Bretagne ouverte et solidaire, à l’appel de nombreux collectifs, associations, organisations politiques et syndicales.

Pour signer l’appel : signatures-2mars@riseup.net

 

Premiers signataires :

La CALE ( collectif antifasciste Lorient & environs ), UCL Lorient, Les Soulèvements De la Terre du Mervent, Solidaires 56, Nous Toutes Lorient, LFI Morbihan, Lanester En Commun, Union Pirate Lorient, SUD Santé Sociaux 29, PCF 56, Dispach’, Confédération Paysanne du Morbihan, Ingalañ, Comité Kreiz-Breizh Antifasciste (KB antifa), MJCF Morbihan, UDB Morbihan, R2R ( Réseau de ravitaillement des luttes du pays Rennais ), Parti de Gauche – Coordination régionale Bretagne, Les Écologistes Pays de Lorient, Groupe libertaire Francisco Ferrer, Gwened Antifa Crew, Bascule Argoat, NPA L’Anticapitaliste, VISA 29-22-35-44, Solidaires 22, Librairie Fracas, Librairie café Le temps qu’il fait, Campagne Désarmer Bolloré, CGT Agglomération Saint-Brieuc, CVA 22 (comité vigilance antifasciste 22), Colleureuses Brestois.es, Le Massicot Bretagne, VISA (Vigilance et Initiatives Syndicales Antifasciste), Front Commun Antifasciste 22, Union Pirate Brest, LDH Pays de Lorient, Librairie Divergences, FO Action Sociale 35 SDAS FO 35, l’Aprés Morbihan, Lorient en Commun, UCL Finistère, Union syndicale Solidaires 29, CNT-STAF29, Comité CGT chômeurs rebelles 56, CTFS ( Collective Trans en Finistère Sud ), Attac Pays de Vannes, Contrevents, Le Concept tiers-lieu, La France Insoumise 22, Insoumis.es Antifascistes Rennes, Jeunes Insoumis.es Rennes, Comité Rennais des Soulèvements de la Terre, LDH 22, Nous Toutes 35, Union syndicale Solidaires 35, Collectif Antifasciste de la Sarthe, Assemblée Antifasciste de la Sarthe, La Cimade Lorient, CNT-STM, FSU 22, FSU 35, CNT 35, SOS Racisme Lorient, Collectif Pays de Lorient en Transition, Union Départementale Force Ouvrière du Morbihan, Collectif Queer du Pays de Redon, Collectif Ker Arc-En-Luttes, ENSEMBLE! Bretagne Mouvement, Insoumis 29 QUIMPER-PENHARS, Jeunes Insoumis Brest, Insoumis Douarnenez, LFI 29, Contre-Attaque, Planning Familial du Morbihan, FSU 56, UL CGT Lorient.

À VÉLO POUR CONDAMNER L’AGRO-INDUSTRIE DE ST-BRIEUC À LORIENT

En mars 2022, une cinquantaine de militant·es activistes avaient mis·es à l’arrêt un train de céréales à hauteur de Saint-Gérand dans le Morbihan. Destinée à une usine d’alimentation animale, une partie de la cargaison avait alors été déversée sur les rails. Aujourd’hui, douze militant·es sont poursuivi·es par 12 poids lourds de l’agro-industrie qui spécule sur le travail des agriculteurices.
Trois ans plus tard, après la revendication par 25 personnes d’avoir au bon déroulement de cette action d’intérêt général, à présent que l’instruction judiciaire est close depuis plus d’un an, la répression s’applique toujours aux personnes mises en cause qui n’ont toujours pas le droit de se concerter pour préparer leur défense.
Pour soutenir le droit à se défendre, le collectif Bretagne Contre les Fermes Usines vous donne rendez-vous à Lorient, le samedi 8 février, pour faire massivement barrage encore une fois à cette agro-industrie mafieuse, dévastatrice de la Bretagne, à la responsabilité largement documentée dans le mal-être paysan, et qui bénéficie de la complicité de l’Etat français.
Le point de Lorient est donc double, à vélo, rejoignez la zbeulinette et le convoi cycliste pour la dernière ligne droite à La Croix du Mourillon le 08 février à 12 h (< 10km, principalement plat, environ une heure de vélo). Ou à pied avec un rendez-vous devant le tribunal judiciaire à 13 h (rue Maître Esvelin à Lorient) pour accueillir triomphalement le convoi à son arrivée.
Au programme de la journée : remise de la lettre de réclamation d’une date d’audience au tribunal, prises de paroles du collectif et d’organisations alliées dans cette lutte, stand paysan avec restauration sur place, jeu de piste géant, fresque sur l’agro-industrie, envoi de la mafia en prison, et petite ambiance pour célébrer cela.
La clôture de cette journée se fera autour d’un repas à l’Embarcadère (22 boulevard Franchet d’Esperey à Lorient) à partir de 19 h.
Enfin, un convoi cycliste, le « TOUR DES DERAILLEURS BRETONS » s’élancera des Côtes-d’Armor pour quatre jours à travers la Bretagne pour porter une réclamation collective, afin d’obtenir une date d’audience pour un procès dont nous nous saisirons pour mettre en lumière les ravages de l’agro-industrie. Chaque soirée-étape sera accompagnée d’une veillée thématique, que vous pourrez rejoindre le temps d’une soirée. Rejoignez une ou plusieurs étapes en écrivant à l’adresse : avelopourlespaysans@proton.me

QUELLES ALTERNATIVES À META ?

1) Pixelfed : Lancée en 2018, Pixelfed est une alternative à Instagram. Sans publicité et respectueuse de la vie privée de ses utilisateurices, la plateforme est basée sur le protocole ActivityPub. Pixelfed s’inscrit dans l’écosystème du « Fediverse », aux côtés d’autres plateformes décentralisées comme Mastodon, Mobilizon, ou PeerTube.
Pixelfed permet à ses utilisateurices de partager, commenter, liker, et même créer des albums tout en bénéficiant de paramètres de confidentialité avancés. Visuellement, ça ressemble beaucoup à Instagram (sans les pubs et les réels), mais contrairement à l’application du groupe META, Pixelfed ne collecte aucune donnée personnelle.
Si l’appli Android et iOS a été lancée récemment, il est possible de s’inscrire via le web (on ne vous conseillera jamais assez Tor ou Tails pour cela !). Comme tous les logiciels du Fediverse, Pixelfed est décentralisé, ça veut dire qu’il faut choisir un serveur (une instance) pour s’inscrire.
On vous conseille de rejoindre pixelfed.social, qui compte aujourd’hui près de 335 000 utilsateurices ou encore pixelfed.fr.
Depuis quelques semaines, le nombre d’utilisateurices ne cessent de croître, et inquiète Zuckerberg, patron de META et vassal de Trump. Jusqu’au point de bloquer tout lien menant à Pixelfed sur ses réseaux sociaux américains !
2) Mastodon : Créé en 2016, Mastodon est un réseau social et logiciel de microblogage auto-hébergé, libre, distribué et décentralisé via ActivityPub au sein du Fediverse. Il permet de partager des messages, images, médias et autres contenus.
Comme tous les logiciels du Fediverse, il faut choisir un serveur pour s’inscrire. L’inscription est simple, et si on est perdu, le site propose de rejoindre le serveur de base mastodon.social. Pour les autres serveurs, il y a aussi, par exemple, l’instance française piaille.fr ou encore todon.eu pour les militant·es. Il est tout à fait possible de se transférer d’une instance à une autre.Il est également possible de suivre un compte qui n’est pas sur votre même instance, il faudra juste aller le chercher.
3) Signal : Alternative à WhatsApp (détenu par le trumpiste Zuckerberg et META), Signal est une messagerie qui permet de communiquer de façon chiffrée et sécurisée avec un cryptage de bout en bout puissant. Elle offre tout autant de fonctionnalités que WhatsApp : messagerie individuelle ou de groupe, appels audio et vidéo, envoi de fichiers, etc.