
Le mardi 29 avril, Bruno Retailleau, sinistre ministre de l’Intérieur, annonçait lors des questions au gouvernement, engager une procédure de dissolution contre la Jeune Garde Antifasciste. De même, le collectif Urgence Palestine est aussi visé par une procédure de dissolution.
Interrogé par son allié du RNhaine, Sébastien Chenu, le même qui a refusé de participer à la minute de silence parlementaire pour Aboubakar Cissé, lâchement assassiné à la mosquée de Grand-Combe, Retailleau répondait ceci : « Je veux vous confirmer que dans quelques heures, la procédure contradictoire contre la Jeune Garde qui doit amener, je l’espère, à cette dissolution, sera engagée ». Auparavant, Alice Cordier du collectif fémo-nationaliste Némésis avait appelé à dissoudre la Jeune Garde lors d’une séance de question à Bruno Retailleau.
Ainsi, l’extrême droite institutionnelle et ses groupuscules ordonnent et le gouvernement exécute, alors même que de nombreuses attaques fascistes se multiplient aux quatre coins de l’Hexagone.
Des lieux de fêtes sont visés comme à Albi, Caen, Nantes ou Lorient. Dans la nuit du 1er au 2 mai, une tentative d’intrusion a lieu dans un tiers-lieu lorientais, établissement déjà ciblé à de multiples reprises.
Nous assistons à une banalisation des discours racistes dans le champ institutionnel et médiatique. Le 26 mars dernier, devant un parterre de groupies réunit au Dôme de Paris, lançait « À bas le voile ! »
Des personnes racisées sont visées. Aboubakar Cissé décède, deux jeunes femmes musulmanes sont tabassées et étranglées, une autre se fait agresser et arracher son voile. Voici le résultat de ses paroles racistes et décomplexées !
Pas un jour ne passe sans une agression de la part des nervi·es d’extrême droite qui assument leurs actes devant un Etat français se pliant à chacunes des exigences idéologiques de l’extrême droite institutionnelle.
Mais pour Retailleau, la priorité est de dissoudre une organisation antifasciste.
La Jeune Garde est un collectif antifasciste actif depuis 2018. Un outil essentiel contre les idées des extrêmes droites et du racisme. Une organisation poussant à la réflexion et implantée dans de nombreuses villes.
Plus que la Jeune Garde, c’est tout notre camp social qui est attaqué par la menace de Retailleau. Depuis des années, il subit les attaques incessantes et réactionnaires de gouvernements à la dérive.
Quelles que soient nos convictions et notre diversité dans les tactiques, nous appelons à soutenir la Jeune Garde face à la répression et appelons à organiser la riposte antifasciste. Le gouvernement et ses allié·es d’extrêmes droite ne peuvent dissoudre l’antifascisme !
CAR NOUS SOMMES TOUS·TES ANTIFASCISTES !