Deux semaines après la présentation de la saison 7, le comité local des Soulèvements de la terre · An Oriant, remet le couvert en organisant une rencontre et une discussion, le 16 mai prochain, autour du premier ouvrage des Soulèvements de la terre : « Premières secousses ».
En trois ans, le collectif s’est imposé, de manière rapide, comme l’un des principaux mouvements d’écologie politique. Assumant spontanéité, radicalité, et combativité avec les pouvoirs en place, il bouleverse les rapports de force jusqu’à infliger, en novembre 2023, un premier revers au ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin. En effet, les vagues de soutiens populaires et les actions juridiques ont fait annuler le décret de dissolution porté par le gouvernement et ses allié·es.
Avec créativité, des modes d’actions promouvant le désarmement (sabotage), de nombreux relais locaux et une volonté farouche de ne pas s’arrêter à la simple indignation, le mouvement a su créer des mobilisations inédites pour la défense de la terre et du vivant. Aux côtés de syndicats, de collectifs ou d’associations, les Soulèvements de la terre mobilisent des milliers de militant·es à travers le territoire.
Dans « Premières secousses », ils reviennent sur leur naissance dans les bocages de la Loire-Atlantique aux luttes contre les méga-bassines, s’opposent contre les ravages du maraîchage industriel et les carrières de sable à Saint-Colomban dans le pays de Retz, ou combattent le complexe agro-industriel représenté aujourd’hui par la firme Bayer-Monsanto.
En dernière page de couverture, pour conclure le livre, on retrouve ce résumé : « Au fil des saisons, nous avons formé des cortèges bigarrés, muni·es de bêches, de mégaphones et de meuleuses, vêtu·es de bleus de travail et de combinaisons blanches, escorté·es par des oiseaux géants… Nous avons traversé les bocages et les plaines, arpenté les vallées industrielles et le bitume des usines – et même frôlé les cimes alpines. Nous nous soulevons pour défendre les terres et leurs usages communs. Contre les méga-bassines, les carrières de sable, les coulées de béton et les spéculateurs fonciers, nous voulons propager les gestes de blocage, d’occupation et de désarmement, pour démanteler les filières toxiques. Nous nous soulevons parce que nous n’attendons rien de ceux qui gouvernent le désastre. Nous nous soulevons parce que nous croyons en notre capacité d’agir. »
Les Soulèvements de la terre poursuivent : « Depuis des siècles, du nord au sud, des mouvements populaires se battent pour défendre une idée simple : la terre et l’eau appartiennent à tous·tes, ou peut-être à personne. Les Soulèvements de la terre n’inventent rien ou si peu. Ils renouent avec une conviction dont jamais nous n’aurions dû nous départir. »
La rencontre aura lieu à la librairie Fracas (11 Rue Auguste Nayel à Lorient) et sera animée par le comité local et par deux membres des Soulèvements de la terre. Comme d’habitude, des ouvrages sont disponibles à la vente, n’hésitez pas. Soyons nombreux·ses !